Les pendentifs (chapitre 10)

Publié le par Emeline Pancarte

Les pendentifs (chapitre 10)

Bonjour tout le monde, et bienvenu(e) sur mon blog. Comme promit, voici le chapitre suivant de ma nouvelle. Celui ci est le dernier!!! Après ce petit test, le sauvetage peut vraiment commencer. Maëlys va-t-elle arriver à ses fins?

Chapitre 10 : « Je t’aime. »

Mon attente fut longue, et parue interminable, si bien qu’elle finit par semer le doute dans mon esprit. Avec crainte, je commençais à me demandé si Odon ne m’avait pas abandonnée. Mais elle s’acheva, tout de même, quand ce dernier me contacta grâce au médaillon. Il ne me raconta pas, tout de suite, ce qu’il s’était passé. Il se contenta de me faire comprendre, qu’il ne me fallait pas insister. Ce dernier enchaina en me donnant une direction, que je pris sans tarder.

Le chemin fut plus escarpé que prévu. Le trajet me fatigua grandement. Lors de ce dernier, il me fallut traverser un grand nombre de crevasses, de falaises, et de mers glacées. Mais, après un long voyage, je finis par arriver au repère visé. Néanmoins, il restait un dernier obstacle à franchir : des rapides très puissants, et très froids, entourant toute leur base. Odon m’informa, alors, qu’il était impossible de les traverser à la nage, non seulement à cause de leur température, mais aussi à cause de leur vitesse. Il ajouta qu’il y avait, malgré tout, une faille. Cette même vitesse, elle était la seule à garantir l’état liquide de ces courants. Il affirma, ensuite, que, si je trouvais un moyen de les ralentir, l’eau se solidifierait instantanément. Rien de plus simple pour moi. Mon pouvoir du temps fit tout le travail. Grâce à ce dernier je figeai l’eau sur une large surface. Et, ensuite, je passai sur le pont de glace ainsi formé.

A présent, tout l’enjeu était de ne pas me faire repérer. Ou, du moins, le plus tard possible. Je pénétrais alors dans leur immense forteresse de glace, par une brèche fendant un mur de la bâtisse. L’attention de mes ennemis n’était pas très élevée. Je pus donc me faufiler, très facilement, dans le domaine. Mais, la grandeur de ce dernier était telle que je me perdis. Et, bien sûr, les plans d’Odon n’étaient pas assez détaillés pour me guider. Le plus inquiétant était que je n’avais toujours pas trouvé une trace de Maur. L’éventualité selon laquelle il n’aurait pas survécu commença à m’effleurer l’esprit. Mais, pour Odon, je refusais de l’écouter.

Au fil de ma progression, un second problème vint me faire face : ma petitesse. J’avais beau ne pas être particulièrement petite parmi mes congénères, mes ennemis, eux, étaient tout de même des géants. Et, avec eux, la moindre porte devenait une gigantesque montagne. Avec quelques difficultés tout de même, je finis par faire le tour du château. Il ne me restait plus que la salle principale à inspecter. Le gros problème était que les géants y célébraient un banquet. Ils étaient foule à pouvoir, potentiellement, me causer des soucis. Toutefois, en observant discrètement la scène, par l’entrebâillement de la porte, je découvris qu’ils comptaient tuer Maur. Il était enfermé dans une sorte de petite sphère, qui leur servait, pour eux, de perle.

Il me fallait donc agir, et vite. Mais comment faire ? Sa seconde prison trônait en plein milieu de la table, et était rattachée à une dizaine de gigantesques perles de glace. Alors, l’approche furtive était fatalement vouée à l’échec. « Tant pis », me suis-je dis. Pas « Tant pis, je m’en vais », mais « tant pis, je fonce dans le tas ». Un instant de folie m’avait prit, une folie telle que j’étais certaine de pouvoir tous les terrasser. Odon, son père, et ma mère, me hurlait de ne rien faire. Je les entendais, mais pas plus : je ne les écoutais pas le moins de monde. Avant d’y aller, je fis un petit résumé des armes que j’avais à ma disposition. Mes balles n’auraient surement peu d’effet. Mais celle affutées avec du poison avaient leur chance. Après, mon pouvoir du temps avait une utilité mitigée. Il pouvait me faire accélérer, ralentir ou stopper mes ennemis. Mais les réduire en miette, eux ou leur forteresse, était vouée à l’échec. L’eau ne se dégrade pas au fil du temps, mais seulement à cause de la température. Enfin, pour mon pouvoir du poison, je n’en avais aucune idée. Le cas des balles affutées mis à part, je ne connaissais pas assez les géants, pour avoir une idée de leur sensibilité au poison. Le bilan était en demi-teinte. Mais peu importait. Ce qui comptait, c’était ma promesse, Odon, et, à travers ce dernier, Maur.

J’entrais donc dans la pièce, avec une grande discrétion, afin de garder le seul avantage dont je disposais. Avec l’agilité d’une panthère, je me glissais au pied d’un des colosses, pour lui coller une série de balle dans la jambe. Ce dernier bondit de sa chaise, et hurla à l’intrus en me voyant. J’avais fait exploser son mollet. Alors il se dandinait comme un idiot, en sautillant sur a jambe restante.

« Intruse ! Qui es tu, me demanda leur chef fou de rage, l’humaine !?

-Une mage de l’Egres, répondis-je sur un ton étonnamment calme et sans me poser de question. Je viens récupérer votre prisonnier. »

L’un des subalternes se mit à rire, et demanda à son maitre s’il pouvait me tuer lui-même. Ce dernier accepta. Mais, de mon coté, je ne bronchais pas. J’étais comme dans un état second. Je sentais mes élément couler au plus profond des mes vaines. Comme s’ils émanaient de mon corps. Comme si c’était mon corps. Très vite, je parvins à le mettre à terre, à monter sur son thorax, et à tirer sans retenue à mes pieds. Sous la force des balles, le corps de mon premier adversaire se brisa, et il mourut.

Suite à cela, les autres se jetèrent sur moi, et le combat commença. Bizarrement, leur chef ne bougea pas. Mais il regardait toute la scène sans en perdre une miette. Le combat était ardu. Leur coups étaient, non seulement très puissants, mais aussi très précis pour ceux de géants. Certains de mes coups atteignaient leur cible. Mais, submergées par leurs attaques, je n’avais plus le temps de combiner mes balles avec le poison. Alors, elles perdaient de leur efficacité. Et l’inévitable arriva. Certaines attaques me touchèrent. Et des attaques de géants, c’est dévastateur.

Je finis par terre, étendus sur le sol gelé de ce monde. Un filé de sang ruisselant de ma bouche, les muscles tremblants. Les géants me regardaient en gloussant d’un rire mauvais. Les réflexions allaient bon train, et les touchettes du doigt aussi. Mais, rien que cela me faisait mal. Je devais avoir, au moins, une demi douzaine de cote de cassées, et tous mes membres réduits en poussières. Ils continuèrent à jouer avec moi pendant un moment, tandis qu’Odon criait au travers du médaillon. Toutefois mon orgueil m’interdisait de lui répondre. Mais, à l’instant même où les géants allaient m’achever, une force étrange me fit plonger la main dans ma poche.

Et, à ma grande surprise, j’y trouvai une carte, une simple carte. Pendant un moment, je me demandai ce que c’était. Puis, tous me revint en mémoire. C’était la carte d’un mage de cuir. Intrigué par mes armes qu’il pensait magique, il me la donna après notre combat. A l’époque, je pensais ne pas pouvoir l’utiliser, puisque seuls les mages de l’Egres pouvaient en faire usage. A ce moment là, je n’avais pas connaissance de la variable identité de ma mère. Mais, là, mon sang de Rio, que je savais dans mes vaines, me donnait la capacité de l’invoquer. Dans un dernier espoir, je réunis mes forces pour me lever. Je remis mes armes dans leur fourreau à la ceinture, et je tendis la carte en l’air. Elle se mit alors à briller, et une multitude d’aiguilles de métal vinrent former un dôme autour de moi, bouclier qui stoppa le coup qui devait m’être fatal.

Très vite, le monstre de métal qui était sur la carte sortit du sol. Mais, là, il était énorme, plus grand même que les géants. C’était une armure vide d’un gris pâle, portant deux épées à la ceinture. Elle semblait suivre le moindre de mes mouvement. Mes sens avaient étaient comme dédoublés. Je voyais, sentais en entendais deux fois, une fois en partant de mon corps, et une fois en partant du corps de mon invocation. Le combat n’était pas finit. Bien au contraire, il commençait. Euphorisée par la puissance, je sortis, de nouveau, mes armes de leur fourreau. Et le géant de métal en fit de même. J’ignorai ensuite mes sens, pour me concentrer sur ceux de l’armure. Le combat qui suivit fut simple : mes épées pénétraient dans leur glace comme une balle dans de la chair fraiche. Après quelques efforts, tout de même, ils finirent tous découpés en glaçons.

A l’aide de mon invocation, je montai ensuite sur la table. Je pris la bille de verre, dans laquelle était enfermée l’âme de Maur. Et je rappelai l’invocation, pour qu’elle retourne dans sa carte. Je repris alors contact avec Odon, pour qu’il nous libère. Ce dernier, déconcerté, s’exécuta sans dire un mot. Et, à mon retour à la bibliothèque, je perdis connaissance.

Après m’avoir allongée, Odon et son père procédèrent à l’échange d’âmes. Ils remirent Maur dans son corps, en détruisant le géant qui avait prit sa place. Le frère que je n’avais, en réalité, jamais rencontré, fut mit au courant de tout. Reconnaissant, il me veilla durant mes deux jours d’inconscience, tout comme Odon. Donc, quand j’ouvris les yeux, je vis leurs deux visages rayonner plus fort que le Soleil lui-même. Ils étaient heureux, et c’était l’essentiel.

Un fois totalement remise, les trois Maldir et ma mère durent m’annoncer une nouvelle, qui semblait leur peser. Je ne pouvais pas rentrer chez moi. D’après ce qu’ils me racontèrent, plus aucun pendentif menant à mon monde n’était présent dans l’Egres. Néanmoins, ils avaient mis au point une technologie, qui permettait de voyager de monde en monde sans médaillon. Mais cette dernière était tributaire de portes qui se fermait et se rouvraient cycliquement. Et d’après leurs estimations, celle qui ouvrait sur mon monde était encore fermer pour un siècle. C’était celle qui s’ouvrait le moins souvent. Odon, dans un excès de gentillesse, m’expliqua que des recherches, dans les autres mondes disponibles depuis l’Egres, pouvaient conduire à la découverte d’un pendentif menant à mo monde d’origine. Mais, ma mère ajouta, en toute honnêteté, que cela serait long, et que rien ne m’assurait de retourner chez moi. Songeuse, je me tus quelques instants. Mais, très vite, mon choix fut prit.

« Après tout, commençai-je ne me dirigeant vers ma mère, j’ai de la famille ici. Alors, avec votre accord. Je reste. »

Tous acceptèrent. Puis je me dirigeai vers le père Maldir, pour une petite demande.

« Monsieur, demandai-je, si vous permettez. »

Et, bien décidée à saisir ma chance, je me précipitai sur Odon pour l’embrasser. Ce dernier, un peu surprit, finit par se laisser faire, sous les sourire des trois autres présents.

« Je t’aime, lui lâchai-je langoureusement entre deux baisers. »

J’avais réussit. J’avais changée. Changer, moi et les deux frères. Une nouvelle vie s’ouvrait à nous. Une vie plus honnête, une vie plus parfaite. Mais surtout, une vie plus magique.

Voilà voilà. Merci pour votre attention. N'hésitez pas à partager le blog ainsi qu'à commenter les articles. Je ne saurait dire dans combien de temps la nouvelle suivante arrivera. Mais, dans tout les cas, elle sera annoncée sur mon facebook (à mon nom). Alors n'hésitez pas à vérifier de temps à autre :) Sur ce, bonne journée, ou soirée, et à bientôt pour une nouvelle histoire! ;)

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