Les pendentifs (chapitre 5)

Publié le par Emeline Pancarte

Les pendentifs (chapitre 5)

Bonjour tout le monde, et bienvenu(e) sur mon blog. Sans plus tarder voici le cinquième chapitre de ma nouvelle. Maëlys, en proie au doute, va se retrouver face à une force qui la dépasse. Y survivra-t-elle?

Chapitre 5 : « Je m’en fiche. »

Quoi que je puisse en dire, je m’étais attachée aux deux frères. Et devoir douter d’eux, et ce à causes des dernières paroles d’un de mes ennemis, me rendais folle. Eux, ils essayaient de clamer leur innocence. Mais leurs mots résonnaient étrangement faux ces derniers temps. Très vite, des recherches personnelles, menées malgré les tentatives de dissuasion de Maur, me fit ouvrir les yeux.

Dans tout l’Egres, on les appelait les démons du bleu pourpre. Ils faisaient partie d’une grande famille de mages, la famille des Maldir. Elle était réputée pour sa maitrise des éléments thermiques. Mais, d’après mes sources, ils auraient profités de leur ascendant, sur une grande partie de la population, pour rependre la terreur. Personne ne connaissait vraiment leurs motivations. Certains disent qu’ils faisaient ça pour l’argent, d’autre, pour la puissance, et d’autre encore, par sadisme. Quoi qu’il en soit, ils avaient rependus la mort et la destruction sur leur passage. Ce fut leur propre père qui eut raison d’eux, et qui les enferma dans leur prison.

Cela faisait effectivement dix ans qu’ils étaient enfermés. Mais pouvais-je leur faire confiance ? Dans le doute, je pris connaissance du sort réservé à un étranger par leurs lois. C’était l’exécution. Je n’avais donc pas d’autre choix que de leur faire confiance. Du moins, en partie. Mais, mes rapports avec eux en souffrirent très vite. Je me contentais du minimum vital, en laissant de coté toutes les sympathies et les familiarités. Ils avaient bien vus que j’étais au courant de tout. Honnêtement, je crois qu’ils ne savaient pas comment rattraper le coup. Toutes leurs approches gauches et stupides n’éraflèrent pas, ne serait-ce qu’un tant soit peu, ma carapace.

Si je voulais rentrer chez moi, je devais trouver leurs fichus pierres. J’arpentai donc, après le nord, l’est. Il était composé d’une multitude de petits ilots, séparés par la mer. Pour ne rien arranger, les deux tueurs avaient détectés deux pierres, à l’endroit le plus dangereux dans ce secteur. C’était une zone infestée de monstres aquatiques. Vexée et en colère, je pris un bateau, et me rendis donc sur les lieux. Constante dans ma malchance, un banc de poissons volants m’attaqua. Ils n’étaient pas particulièrement dangereux, à ceci près qu’ils étaient très agressifs. Néanmoins, leur force se transforma en faiblesse, et ce quand ils se jetèrent sur moi. Je pus les empoisonner sans mal.

Une fois cela fait, une hydre géante sortit des profondeurs marines. Elle paraissait menaçante, et portait une jeune femme, qui se tenait debout sur une des ses têtes.

« Au nom de toutes les créatures de ses eaux, hurla-t-elle, moi, Yeesha, gardienne des mers de l’est, t’ordonne de quitter cet endroit.

-Ca ne va pas être possible, répondis-je un peu surprise par tant de retenu. J’ai besoin des pierres pour libérer les frères des Maldir. Alors je ne repartirais pas sans elles.

-Tu faits une grave erreur, reprit-elle. Ces gens là ne méritent la confiance de personne. Dès que tu les auras libérés, ils te tueront. Renonce, c’est la seule chose que tu as à faire. »

Peu être avait-elle raison après tout ? Si je ne les aidais pas, j’étais fichue. Mais qui pouvait m’assurait qu’ils m’aideraient si je les libérais ? Soit ils avaient été punis injustement, et je n’avais pas de souci à me faire. Soit ils étaient vraiment les démons, décrits dans tous les rapports d’incidents que j’avais lus. Et, là, j’étais condamnée. Il se pouvait aussi qu’ils aient changés. Mais, étant donné les démons qu’ils semblaient avoir été, je doutais que ce soit possible. Ma seule chance était donc de les libérer. Mais, si je m’étais trompée, un nombre incalculable de personne allait mourir à cause moi.

Il me fallait prendre le risque. Excédée par tant de doute, j’entamai les hostilités en tirant à feu nourri sur de Yeesha. Cette dernière esquiva tous mes tirs sans mal, et sans bouger : les mouvements de l’hydre suffirent. Sans que je ne m’en rende compte, d’étranges requins bondirent des eaux pour m’attaquer. Mais, grâce à l’aide de Maur, qui me prévint, je pus les éviter de justesse. Certains d’entre eux m’avaient néanmoins atteinte, et furent les premiers à faire couler du sang lors de ce combat.

C’était une elfe, une créature pouvant se faire comprendre et obéir des animaux. En apparence, le combat était équilibré. Mais, en vérité, c’était à un armé tapi sous les eaux que j’avais à affronter. Très vite, je fus dépassée. J’étais assaillie de toute part, ce qui ébrécha ma défense. Cela permit à des sortes de méduses de m’électrocuter, et me fit perdre connaissance. Et elles me firent tomber dans l’eau. Le contact avec la mer me réveilla vite. Mais je n’en étais pas moins incapable de me battre. J’y voyais atrocement trouble, et mes muscles engourdis pouvaient à peine bouger. Je sombrai donc dans ses eaux profondes, sans pouvoir rien y faire.

Le temps semblait comme suspendu. Et, là, je n’y étais pour rien. La lumière qui miroitait sur la surface de l’eau, les formes floutées par le mouvement, et le sang qui dansait au dessus de moi, en spirale, m’offrait un dernier spectacle de toute beauté. C’est étrange comme dans des instants de ce genre, de simples formes, lumières, mouvements ou sons peuvent vous émerveiller. Mais un bruit, qui gronda dans mon dos, brisa ce moment magique. Avec grande difficulté, je me tournais pour voir ce que c’était. Et, je ne fus pas déçue. C’était un kraken, un gigantesque kraken avec son immense gueule ouverte, qui formait ainsi un énorme trou noir juste sous moi. J’étais tétanisée, mais je ne pouvais rien faire. Il allait me dévorer, me dévorer comme une chèvre que l’on donnait en pâture aux lions. J’allais finir comme cela, sans cris, sans sang.

Surement dans un élan d’impatience, la créature me saisie à l’aide de l’une de ses gigantesque tentacule. Mais, à ma grande surprise, elle ne me dévora pas. Elle me remonta à la surface, à quelques centimètres, seulement, de Yeesha. Je pendais, par le pied, la tête en bas, devant elle. La jeune femme posa ensuite une lame sur ma gorge, et se décida à parler.

« Alors, me demanda-t-elle, es-tu toujours prête à mourir ?

-Pourquoi, demandai-je à mon tour entre deux inspirations difficiles, pourquoi les condamner à une vie si difficile ? »

Suite à cela, elle me sortit un jolie discours, faussement improvisé, relatant tout se qu’aurait fait les deux frères. Elle prit bien soin de les déshumaniser, et des les faire passer pour des monstres.

«Je m’en fiche, dis-je d’un ton sombre et plat.

-Quoi ?s’interloqua-t-elle.

-T’es sourde !hurlai-je Je m’en fiche, ajoutai-je ensuite en prenant soin de détacher chacun de mes mots. Peu être que tu dis vrai. Je l’admets, repris-je. Mais tout ça, c’est du passé. Je refuse de croire qu’ils sont encore comme ça. La noirceur d’une âme peut disparaitre, et ce pour laisser place à un blanc éclatant. Mais les personnes comme toi bloquent ce changement. Les gens changent, que ce soit en dix ans ou en quelques mois. Ils changent. On change.

-Bien, répondit Yeesha un peu surprise, c’est comme tu veux. »

Sans perdre un instant, elle recula sa lame, pour mieux se préparer à me tue. Cela me laissa peu de temps pour atteindre mon arme. Mais, poussée par mon instinct de survie, je parvins à en prendre une en main. Et, dans l’impulsion du moment, je parvins à décupler la force de mon révolver. Il ne m’aurait jamais libéré de l’étreinte du kraken en cas contraire.

Sans le vouloir, j’avais combinée sa puissance avec la force de la magie du poison. Mon énergie magique, qui avait décuplée la force de mon tir, avait créé une couche de poison, extrêmement solide, autour de la balle. Cela augmenta sa force pénétration. Grâce à cela, je pus réduire en miette le tentacule du kraken, tout en blessant bravement mon adversaire, le tout, en un seul tir. La jeune femme, vacillant, s’assit. Et, de mon coté, je la rejoignis sur la tête de l’hydre. Cette dernière, dans un dernier espoir, voulut ordonner à ses animaux de m’attaquer. Mais, prise de clémence, je pointai mon arme sur elle, afin de la faire arrêter, et dis :

« Tu ne veux pas que je leur fasse du mal, non ?

-Qu’est ce que tu va faire, me demanda-t-elle, me tuer ? Les tuer ? Et après tu parle de changement !

-Tout dépend de toi, repris-je. Pour les animaux, s’ils ne m’attaquent pas, ils n’ont rien à craindre. Mais, pour toi, d’après ce que je sais, tu ne me donneras rien sans mourir. Alors je n’aurais pas le choix.

-Je ne suis comme pas mes confrères, ajouta-t-elle. Eux ne croient qu’en l’honneur. Mais, de mon coté, je m’en fiche. Seuls les animaux comptent. J’ai accepté de garder des pierres, à causes des mages de la civilisation. Mais, en réalité, je me fiche bien de tout ce qui peut arriver au reste du monde. Je ne pense pas avoir le choix de toute façon. Mais je te fais confiance. Tu m’a l’air de connaitre ces deux frères. Alors à toi de décider de leur sort. Mais laisse-moi te dire une dernière chose. Si un jour, ces mers son perturbées par ta faute, ou par celle des deux Maldir, tout sera différent. »

Puis, sans un mot de plus, elle sortit les pierres d’une de ses poches. Elle me les donna, et elle me demanda de partir, ce que je fis sans broncher.

Voilà voilà ! Merci pour votre attention. N'hésitez pas à partager le blog et à laisser un petit commentaire! ;) Sur ce, à demain pour un nouveau chapitre ! :)

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